Kerguelen - mission 62

Programmes des études de Géophysique

 

Voici, ci-dessous, un bref aperçu des études menées sur l’archipel des Kerguelen par différentes structures de recherche géophysique situées en métropole.

Pour réaliser leurs mesures, apporter des modifications et effectuer diverses maintenances, ces laboratoires embauchent, chaque année,  trois jeunes Volontaires à l’Aide (V.A.T) Technique. L’IPEV étant leur employeur pour cette année australe.

 

Géophysique interne :                         

ñ Sismologie : observation à très large bande et à grande dynamique des mouvements du sol. (réseau des observatoires sismologiques globaux)

ñ Magnétisme : Enregistrement des variations du champ magnétique terrestre, traitement des données et diffusion dans les centres mondiaux à travers le réseau Intermagnet.

ñ Mesure du niveau de la mer et étude des variations séculaires du niveau de la mer : traitement et validation des mesures altimétriques satellitales, surveillance des tsunamis.

  • Ouvert à l'occasion de l'Année Géophysique Internationale (1957-1958), l'observatoire magnétique de Port-aux-Français fait partie du réseau INTERMAGNET(réseau global d'observatoires magnétiques numériques fournissant des données en temps quasi-réel, via les satellites de télécommunication). Le programme d'observation comporte la mesure absolue des éléments du champ magnétique terrestre, l'enregistrement continu des variations temporelles, le calcul des indices d'activité et la détermination de la variation séculaire. Les mesures de champ magnétique servent à la description de la figure du champ et à la mise à jour des modèles de potentiel géomagnétiques. La cartographie du champ principal et son évolution au cours du temps (variation séculaire) constituent les principales sources d'information sur la dynamique du noyau et son interaction avec le manteau.

 

  • La station sismologique ouverte également lors de l'Année Géophysique Internationale fait partie du réseau international de surveillance sismique baptisé GEOSCOPEdéveloppé par l'INSU depuis 1982. Ce réseau participe à la localisation des séismes sur le globe entier, à la détermination du mode de rupture des failles qui les causent et aussi à une véritable radiographie tridimensionnelle de l'intérieur du globe. Le réseau GEOSCOPE est intégré dans le système de surveillance international des risques liés aux tsunamis dans l'océan Indien.

Géophysique externe :

ñ Observation de la composante nucléonique du rayonnement cosmique: étude de l'accélération des protons dans les éruptions solaires, compréhension de la propagation du rayonnement cosmique dans l’héliosphère.

 

  • Programme SuperDARN (Super Dual Auroral Radar Network) de radars cohérents HF : observations continues de la convection du plasma.

Le radar SuperDARN de Kerguelen est un radar HF consacré à l'étude de la dynamique de l'ionosphère et aux relations Soleil-Terre.

 

 

Il émet des ondes radioélectriques, de fréquence ajustable entre 8 et 20 MHz, qui sont réfractées dans l'ionosphère. Une partie de l'énergie est rétrodiffusée (diffusion de Bragg) par la structure irrégulière du plasma et revient vers le radar. L'onde rétrodiffusée subit par effet Doppler un changement de fréquence proportionnel à la composante radiale de la vitesse du plasma.

Afin de mesurer à la fois l'intensité et la direction de la vitesse du plasma, on dispose 2 radars sur des sites distants couvrant le même champ de vue. Le radar de Kerguelen, installé au cours de l'été 1999-2000, est apparié avec un radar japonais situé sur la base antarctique de Syowa. Le radar est constitué de 2 lignes d'antennes parallèles. La ligne principale de 225 m de long comporte 16 antennes.

 

 

Au total 15 radars sont actuellement répartis en longitude dans les hémisphères Nord et Sud, ceinturant les zones aurorales et polaires. Ils forment le réseau SuperDARN (Dual Auroral Radar Network) développé en coopération multinationale : Australie, USA, Canada, France, Grande Bretagne, Italie, Suède, Finlande, Japon, Afrique du Sud.

Chimie de l'atmosphère :

ñ Surveillance à long terme de la stratosphère (réseaux NDSC et WMO), impact climatique des PSC, tendance de l'ozone, validation des missions satellites.

 



21/07/2012
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